Le fan « moyen » sur Facebook est une femme de 36 ans
En amour, c’est bien connu, rien n’est éternel. Sur Facebook, c’est pareil : se faire aimer n’est pas un gage à long terme. Deux études montrent que les fans français vieillissent et savent faire du tri. L’indicateur d’une maturité nouvelle dans l’usage collectif des réseaux sociaux ?
Le nombre de fans n’est pas un capital acquis. C’est ce que montrent notamment une étude menée par DDB Paris et Opinion Way synthétisée par Doc News de ce 19 septembre et une étude du Syndicat national de la communication directe (SNCD) présentée le 15 septembre au salon E-commerce Paris. Selon celle-ci, 40% des utilisateurs de Facebook sont fans de pages de marques.
Ca donne à trouver un équilibre
52 à 53% d’entre eux se sont déjà désabonnés d’une page. Ils savent comment faire et n’hésitent plus : ce nombre a augmenté de 17 points en un an. Alors comment éviter que les fans ne désertent ? On a dit souvent que la clé du succès d’une page réside dans l’animation de celle-ci. Oui. Mais en publiant bien : 49% se désabonnent parce que les informations sont jugées inintéressantes pour l’étude DDB, 56% pour l’étude SNCD. Et pas trop souvent ! car respectivement 48 % à 65 % se désabonnent parce qu’ils jugent les publications trop fréquentes.
Selon le 13 h de la Com qui reprend l’étude du SNCD, les fans veulent « des éléments concrets et différenciants : réductions commerciales (pour 86%), contenu exclusif (82%), invitations à des événements (78%) ou encore service client plus réactif (70%) »… tout en rejetant une démarche publicitaire trop évidente.
Ca donne à ne plus viser (que) les jeunes
Les chiffrent livrent un enseignement optimiste : Facebook, ou plutôt ses utilisateurs, entrent dans une nouvelle phase, celle d’un début de maturité. Les fans ont commencé par vouloir tout voir, tout essayer. C’était la course au nombre d’amis, aux pages dont on se réclame, etc. Parce que l’homme n’est pas un ordinateur, il ne peut intégrer qu’un nombre restreint d’informations et il en prend conscience. Il va faire de Facebook un outil utile pour lui en se concentrant sur ce qui va lui apporter de la valeur ajoutée.
Les Français ont-ils une longueur d’avance dans le domaine ? Ils suivent en moyenne 5 marques contre 9,1 aux USA. Ce sont les marques du secteur de la mode qui sont en tête, devant l’alimentation et la culture (respectivement 29, 27 et 26 %). A rapprocher d’un profil de fans qui est féminin à 55 % ?
Cette maturité naissante est aussi à rapprocher de l’âge moyen du fan Français : 36 ans, contre 31 l’an passé.
Qu’on se le dise : sur Facebook, vous ne parlez plus (en premier lieu) aux jeunes !